II. HISTOIRE

Ordre

  1. *. Mélanges à la mémoire du Père Anselme Dimier, présentés par Benoît Chauvin, t. II, Histoire cistercienne, articles nos 145 à 197, vol. 3, Ordre, Moines, vol. 4, Abbayes, Pupillin, 1984, 802 p., ill.

Ou 53 études, articles ou notes de 45 auteurs différents traitant d’histoire cistercienne en France et en Europe. Table des matières détaillée à lire sur ce site sous la rubrique Livres.

  1. "La vie quotidienne des cisterciens au XIIe siècle vue à travers les exempla du Grand Exorde de Cîteaux",
    La grande aventure des cisterciens. Actes du colloque de Belleperche, 22-23 août 1998, Montauban, 1999, p. 89-96, ill.

Comment la récente traduction du Grand Exorde facilite la redécouverte d’un quotidien parfois étonnant dans les monastères du premier siècle cistercien.

  1. *."Sur les chemins du chapitre général à travers la Bourgogne (milieu XIIe s.-milieu XIVe s.),
    I. De abbatum hospitalitate. De l’accueil des abbés",
    Analecta Cisterciensia, 2020, t. LXX, p. 404-453, ill.

A travers la recherche des chemins bourguignons menant à ou revenant de Cîteaux par les abbés capitulants, c’est toute l’évolution du devoir d’hospitalité au sein de l’ordre qui est apparue sous un éclairage jusque-là méconnu. Du respect rigoureux d’un principe, les cisterciens sont passés insensiblement à une application édulcorée débouchant elle-même inéluctablement sur un large renoncement. En guère plus d’un siècle, d’un devoir collectif charitable et dispendieux, ils ont fait un droit particulier intéressé et profitable : dès les années 1240, en témoigne de façon limpide la multiplication des hébergements privés, objet de l’article suivant.

  1. *."Sur les chemins du chapitre général à travers la Bourgogne (milieu XIIe s.-milieu XIVe s.),
    II. De stabulis camerisque propriis. Des hébergements privés",
    Analecta Cisterciensia, 2021, t. LXXI, p. 25-64.

A partir d’une investigation portant sur douze décennies (1228-1350), fondée sur dix fonds différents et deux douzaines de documents, on découvre que de tels hébergements privés relevaient d’un usage nettement plus répandu que supposé jusqu’alors, avec une inévitable concentration au fur et à mesure que les abbés se rapprochaient des quatre premières filles, puis de Dijon. Ceux-ci voyageaient souvent ensemble en fonction de leurs liens de filiation avec, pour conséquence, le renforcement irréversible de particularismes en passe de devenir nationaux. Cette étude constitue surtout un révélateur impitoyable de l’évolution des mentalités au sein de l’ordre : au devoir d’hospitalité partagée gratuite prévu par la règle bénédictine, a souvent succédé, en Bourgogne du moins, une pratique individualisée payante appelée à perdurer pendant des siècles.

 

Comté et duché de Bourgogne

  1. "La possession d’églises par les abbayes cisterciennes du duché de Bourgogne au Moyen-Age : catalogue critique de documents et directions de recherche",
    L’encadrement religieux des fidèles au Moyen-Age et jusqu’au Concile de Trente. Actes du 109e Congrès national des Sociétés savantes, Dijon, 1984, Section d’histoire médiévale et de philologie, t. I, Paris, 1985, p. 559-595, ill.

Une quarantaine de documents datés entre 1098 et 1311 relatifs à l’un ou l’autre des onze monastères du duché de Bourgogne sont ici donnés en regeste et commentés. Conclusions statistiques, notamment sur les modalités d’acquisition des églises. L’interdiction prononcée par l’Exordium Parvum fut en fait assez vite tournée. L’intérêt du dossier est de montrer avec une bonne précision les étapes successives de cette évolution. Cartes.

  1. "Ordre de Cîteaux et Bourgogne",
    Autour de l’idée bourguignonne, de la province à la région et de la France à l’Europe. Actes du colloque, Dijon, 2-3 décembre 1989, Dijon, 1991, p. 85-89.

En quoi l’ordre cistercien a-t-il contribué au rayonnement de la Bourgogne en Europe ? Par le système des filiations, les messages bourguignons ont été portés d’abbayes-mères en maisons-filles aux quatre coins du continent, à travers notamment la diffusion de la viticulture, du plan dit bernardin et de partis architecturaux régionaux bien particuliers. Par l’institution du chapitre général qui réunissait chaque automne à Cîteaux un grand nombre d’abbés, la modeste clairière située au pied de la Côte fut des années durant l’un des principaux points de rencontre, de décisions et d’échanges de toute l’Europe.

  1. "Papauté et abbayes cisterciennes du duché de Bourgogne au XIIe siècle",
    L’Eglise de France et la papauté (Xe-XIIIe s.). Actes du XXVIe colloque historique franco-allemand organisé en coopération avec l’Ecole nationale des chartes par l’Institut historique allemand de Paris, Paris, 17-19 octobre 1990, Bonn, 1993, p. 326-362. (Etudes et documents pour servir à une Gallia Pontificia, 1).

Dans le cadre d’une Bourgogne ducale étroite, en gros les actuels départements de Saône-et-Loire et de Côte-d’Or en débordant sur le pays de Langres, cette étude se fonde sur une centaine de documents pontificaux largo sensu provenant d’une douzaine d’abbayes et sur les déplacements des papes. A partir de cette base, qui double celle connue de Jaffé-Löwenfeld, les informations recueillies sont multiples : méthodes et circonstances d’obtention de ces documents, rôle des légats, listes abbatiales, connaissance des temporels... La répartition chronologique des actes montre quatre temps forts : les débuts difficiles du Nouveau Monastère (1098-1100) et le tournant des années 1130 relèvent plus de l’histoire de Cîteaux et donc de l’ordre en général que de ses maisons ; la documentation du milieu du XIIe s. prouve leur expansion et celle des années 1180 montre leur ouverture au monde. En annexes, regeste des actes classés par abbaye, calendrier des voyages pontificaux, index chronologique, tableaux sur les émetteurs et le contenu des actes.

  1. *. "L’intégration des femmes à l’ordre de Cîteaux au XIIe siècle, entre hauts de Meuse et rives du Léman",
    Cîteaux et les femmes. [Actes du] colloque de Royaumont, [12-13 novembre 1998], Paris, 2001, p. 192-211, ill.

Commentaire, → section VII.

  1. "Les conséquences diplomatiques des voyages pontificaux à travers les comté et duché de Bourgogne (milieu XIe-milieu XIIe s.)",
    Aspects diplomatiques des voyages pontificaux, Paris, 2009, p. 31-68. (Etudes et documents pour servir à une Gallia Pontificia, 6).

La situation géographique et l’originalité historique des deux Bourgogne sont particulièrement favorables à une étude des voyages pontificaux. Douze papes ont traversé ces régions ou y ont séjourné plusieurs mois durant. Les documents répertoriés permettent d’affiner leurs itinéraires. Ils confirment le rôle grandissant tenu par Rome dans le concert européen hors de la péninsule italienne. Leurs déplacements vont même jusqu’à donner l’impression que les souverains pontifes se rendent dans les lieux où se tiennent les événements majeurs de leur temps : l’apogée encore incontesté de Cluny, la jeunesse déjà fougueuse de Cîteaux et la récurrence des schismes opposant France et Empire, à l’image d’une Bourgogne bicéphale de part et d’autre de la Saône.

  1. *. "De quelques femmes dans plusieurs monastères précisterciens et cisterciens… masculins des duché et comté de Bourgogne (fin XIe-milieu XIIIe s.)",
    Mémoires de la Société pour l’histoire du droit et des institutions des anciens pays bourguignons, comtois et romands, 2014, t. LXXI, p. 111-146.

Commentaire, → section VII.

 

Abbayes et communautés

  1. "Trois sites cisterciens exemplaires",
    Le patrimoine religieux en question à l’aube du XXIe siècle. Actes des Journées d’études de Saint-Christophe-en-Brionnais, 20-21 novembre 2010, Saint-Christophe-en-Brionnais, 2011, p. 51-63, ill.

Trois abbayes cisterciennes illustrent la possible reconversion d’un patrimoine religieux en déshérence de foi. Auberive (confins Bourgogne/Champagne) est sortie de trente ans de sommeil grâce à un mécène éclairé qui, sans subsides étatiques, en a fait un pôle culturel diversifié. Grâce inversement à une exceptionnelle prise de conscience des collectivités locales, Aulps (Savoie) est désormais un domaine restauré servant d’outil pédagogique. Ensevelis sous une zone industrielle polluante en cours d’abandon, les vestiges localisés puis fouillés de Marquette (Flandre) ont permis à une municipalité avertie de redonner à la ville, et hors des pesants méandres administratifs ordinaires, une nouvelle image de marque avec mise en place d’un jardin et d’un musée archéologiques.

  1. "A propos des débuts de l’abbaye : neuf finages méconnus à l’entour d’Auberive (1135-1183)",
    Les Cahiers haut-marnais, 2e trim. 2023, no 307, spécial Auberive, p. 25-61.

Un point novateur sur trois finages correspondant au site actuel du village et du monastère, trois sur le cours supérieur de l’Aube, et trois sur le rebord oriental de la Montagne. Comment les cisterciens, après une implantation méthodique (…1138), ont peu à peu élargi une installation (…1160/ 64) bientôt devenue une expansion contestée (…1180/84). Regeste de 25 (1138-1183) et XXIII (1185-1839) documents suivi d’un répertoire archivistique pour chacun des neuf finages.

  1. "Le Val-Serveux et l’abbaye d’Auberive (fin XIe-milieu XIVe s.)",
    Les Cahiers haut-marnais, 2e trim. 2023, no 307, spécial Auberive, p. 63-85.

Ce que l’on sait sur cet ermitage absorbé par Auberive qui en fit l’une de ses principales granges. Regeste de 31 documents connus (1125/26-1346) qui en éclairent trop modestement l’histoire.

  1. "Histoire d’Aulps", dans DELERCE (A.), Une abbaye de montagne, Sainte-Marie d’Aulps, son histoire et son domaine par ses archives, Thonon-les-Bains, 2011, p. I-V. (Documents d’histoire savoyarde, 4).

Préface à cette thèse qui renouvelle la connaissance de l’histoire de l’abbaye par l’étude imprimée et l’édition de son chartrier sous forme de CD-rom, depuis ses origines au crépuscule du XIe s. jusqu’à l’aube du XIVe.

Balerne, → section III.

  1. *. "Car au vraye dire, je vous ayme mieulx que moy. Deux affaires de cœur à l’abbaye de Battant (…1491-1493…)",
    Mémoires de la Société d’émulation du Doubs, 2012, t. LIV, p. 119-136, ill.

Commentaire, → section VII.

  1. *. "Morimond et la conversio des femmes au XIIe siècle : Belfays, Chézoy, Beaucharmoy. [III.] Beaucharmoy, communauté féminine inconnue dans le sillage de Morimond",
    Morimond et son empire. [Actes des] Journées d’art et d’histoire, [Chaumont, 4 avril] 1992,
    Les Cahiers haut-marnais, 1994, nos 196-199, p. 115-123.

Commentaire, → section VII.

  1. *. "Morimond et la conversio des femmes au XIIe siècle : Belfays, Chézoy, Beaucharmoy. [I.] Belfays, abbaye cistercienne féminine dans l’orbite de Morimond (vers 1130?-1393)",
    Morimond et son empire. [Actes des] Journées d’art et d’histoire, [Chaumont, 4 avril] 1992,
    Les Cahiers haut-marnais, 1994, nos 196-199, p. 55-106, ill.

Commentaire, → section VII.

  1. *. "L’abbaye de moniales cisterciennes de Bellerive (avant 1184-1536)", Revue d’histoire ecclésiastique suisse, 1990, t. LXXXIV, p. 19-67, ill.

Commentaire, → section VII.

  1. *. "La sépulture de Ponce de La Roche (1203), La Charité ou Bellevaux ?",
    L’abbaye de Bellevaux, neuvième centenaire (1119-2019), vol. 1, Fondation et rayonnement d’une abbaye cistercienne. Actes du colloque, Vesoul 16-17 mai 2019, Besançon, 2022, p. 89-97.

Ou quand abbaye-mère et abbaye-fille se querellent pour accueillir une sépulture…, offrandes incluses. Jalon significatif de l’évolution de l’ordre sur ce sujet.

  1. *. "Morimond et la conversio des femmes au XIIe siècle : Belfays, Chézoy, Beaucharmoy. [II.] Chézoy, abbaye féminine intégrée par Morimond à Belfays (vers 1165)",
    Morimond et son empire. [Actes des] Journées d’art et d’histoire, [Chaumont, 4 avril] 1992,
    Les Cahiers haut-marnais, 1994, nos 196-199, p. 107-114, ill.

Commentaire, → section VII.

  1. *. "Ob aquarum penuriam, note sur le transfert de Cîteaux",
    Annales de Bourgogne, 2004, t. LXXVI, p. 349-357.

Une demi-douzaine d’extraits de textes et une épigraphe font mieux connaître le transfert du monastère de Cîteaux de son site initial de la Petite Forgeotte « à cause d’une insuffisance en eau » vers son site actuel 2 km au sud, « plus ou moins deux ou trois ans » après la fondation officielle du printemps 1098, le tout selon un canevas assez fréquent dans l’ordre cistercien.

  1. - "Pourquoi Cîteaux ?", p. 10-13, ill. ; "Les forêts de Cîteaux", p. 32-34, ill. ; "Cîteaux et l’eau", p. 42-45, ill. ; "Les granges de Cîteaux", p. 50-53, ill.
    Cîteaux, nature sauvage, nature maîtrisée. [Catalogue de l’exposition], Musée de Nuits-SaintGeorges, 1998, Nuits-Saint-Georges, 1998.
    - "Les granges de Cîteaux",
    Pays de Bourgogne, mars 1998, no 179, p. 7-11, ill.

Commentaire, → section IV.

  1. *. Le château et le clos de Vougeot, cellier de l’abbaye de Cîteaux,
    The Clos and the Château of Vougeot, Cellier of the Abbey of Cîteaux,
    Nuits-Saint-Georges, 2008, 222 p., ill.

Commentaire, → section VI.

  1. - Le château du clos de Vougeot,
    - The Château du Clos de Vougeot,
    - Schloss Clos de Vougeot
    Nuits-Saint-Georges, 2013-2016, 32 p., ill.

Commentaire, → section VI.

  1. "Jalons pour une histoire du clos de Vougeot…, autour des origines",
    Tastevin en main, 2e sem. 1997, no 105, p. 50-51, ill.

A partir du seul texte tardif relatant les débuts de l’aventure cistercienne du clos de Vougeot, le contexte des événements et les interrogations posées.

  1. "Le voile se lève sur les origines du cellier",
    Tastevin en main, 1er sem. 2009, no 128, p. 18-21, ill.

Commentaire, → section V.

  1. *. "Les deux visages du cellier et du clos de Vougeot (1125/1150 et 1175/1200)",
    Annales de Bourgogne, 2009, t. LXXXI, p. 5-54, ill.

Une trentaine de textes, quatre plans parmi lesquels un jusqu’alors inexploité (→ no 207) et une enquête dendrochronologique (→ no182), le tout donné sous forme de regeste illustré en annexe, permettent de remettre au jour la naissance puis le premier essor du cellier de Vougeot et de son célébrissime clos au XIIe s. Sont ainsi révélées l’existence de deux celliers juxtaposés, celui conservé édifié vers 1170, contigu à un autre, plus petit, plus ancien voire originel sur l’emplacement du  vestiaire. Le clos actuel de 51 ha, dont la plus grande partie des murs date de la fin du XIIe-début du XIIIe s., s’est constitué progressivement à partir d’un noyau probablement précistercien dans l’angle nord-ouest et d’une structure foncière quasi identique dans l’angle sud-est, disparue depuis longtemps, sans doute antérieure elle aussi à la mainmise cistercienne. Ou quand les découvertes de l’historien l’obligent à être iconoclaste…

  1. "A la redécouverte du cellier originel",
    Tastevin en main, 2e sem. 2011, no 133, p. 38-39, ill.
    Résumé grand public de l’article précédent (→ no 192).
  1. "Catalogue des abbés de Cîteaux pour le XIIe s. Additions et rectifications à Jean Marilier (†)",
    Cistercienser Chronik, 2022, t. CXXIX, p. 133-150 et 352-384, ill.

Les découvertes faites lors de la mise en œuvre d’une édition corrigée, complétée et élargie des chartes et documents du XIIe siècle relatifs à l’abbaye de Cîteaux ont rendu possible une suite actualisée à l’article de Marilier paru sur le même sujet en 1948. Les trois premiers volets traitent des temps les plus délicats et/ou obscurs de la succession des abbés à cette époque :
- 1132-1134, un imbroglio chronologique à clarifier. La nouveauté majeure est la remise en cause de l’historiographie actuelle pourtant bien ancrée, héritière de Manrique, lui-même fils du Grand Exorde inspiré par le Liber Miraculorum d’Herbert de Clairvaux et datant globalement de la seule année 1133 la résignation d’Étienne Harding, le bref abbatiat de Gui de Trois-Fontaines puis l’élection de Rainard de Bar. Une série de raisonnements et d’indices convergents ont abouti à réhabiliter la chronologie proposée par Cotheret à la suite de l’Historia Ecclesiastica d’Ordéric Vital étalant les trois événements sur les années 1132-1134.
- 1175-1180, une suite embrouillée à corriger entre Alexandre de Cologne et Guillaume de Toulouse.
- 1186-1194, une décennie instable à réviser de Bernard de Fontenay à Gui de Paray.
Un quatrième volet livre les nouvelles informations concernant les abbatiats des autres périodes, puis dresse un état des trouvailles assurées et des interrogations irrésolues. Deux tableaux résument le tout, l’un livrant les notables « additions et rectifications » apportées aux listes des Mauristes et de Marilier, l’autre permettant une consultation rapide et référencée du nouveau status quæstionis ainsi obtenu.

  1. *. "Clairvaux à Bar-sur-Aube (fin XIIe s.-1270)",
    Actes du colloque Le temps long de Clairvaux, Troyes, 2016, p. 283-333, ill.

Fondée sur une soixantaine de documents pour la plupart inédits, cet article propose d’ouvrir un chapitre resté curieusement dans l’ombre de l’histoire de l’abbaye et de la ville de Bar-sur-Aube. Réunie pour la première fois, ces textes révèlent un schéma déjà rencontré dans les relations entre monastères cisterciens et cités voisines, constitué de trois phases : une implantation aléatoire avant la fin du XIIe fut suivie d’une installation méthodique au cours du premier tiers, puis d’une insertion spéculative pendant le deuxième du XIIIe siècle. Associée par ailleurs à une approche archéologique renouvelée, cette documentation autorise désormais de voir dans une maison privée le point de départ du Petit-Clairvaux dont le rez-de-chaussée partiellement conservé fut selon toute vraisemblance reconstruit vers 1210-1220, puis rapidement entouré d’un enclos d’un tiers d’hectare dont le périmètre se lit toujours dans le plan actuel de la cité. 

  1. "Une nouvelle liste des abbesses de Colonges (XIIIe-XVIIe s.)",
    Cîteaux, Commentarii Cistercienses, 1979, t. XXX, p. 249-259.

Commentaire, → section VII.

  1. *. "L’abbaye de Corcelles du milieu à la fin du XIIe s.",
    Mémoires de la Société d’émulation du Doubs, 2005, t. XLVII, p. 151-174.

Commentaire, → section VII.

  1. *. "Y eut-il une abbaye de moniales cisterciennes à Florimont ?",
    Cîteaux, Commentarii Cistercienses, 1988, t. XXXIX, p. 315-325.

Commentaire, → section VII.

  1. Fontmorigny, abbaye cistercienne de Berry,
    Pupillin, 1993, 32 p., ill.

Commentaire, → section VI.

  1. *. "Du nouveau autour de l’affiliation de l’abbaye de Fontmorigny à l’ordre de Cîteaux",
    Revue Mabillon, 1995, t. VI (LXVII), p. 33-57, ill.

L’historiographie traditionnelle était bloquée sur les années 1148-49 et mêlait la fondation de cette maison et son affiliation à l’ordre cistercien. En réalité, son existence est attestée au moins dès 1146 ; contrairement à l’avis de Huchet, Antelme en fut probablement le dernier abbé bénédictin. Le processus d’affiliation à Cîteaux comporta une phase préliminaire de plus de trois ans, suivie d’une officialisation le 1er mai 1149, le tout dans un contexte associant un double souci, de rémission de la part de Renaud de Montfaucon après l’incendie de Saint-Satur et de remerciement de Pierre de La Châtre, nouvel archevêque de Bourges, pour le soutien de saint Bernard à son élection. Si les relations avec Clairvaux, devenue maison-mère de Fontmorigny, restent mal connues, la construction d’un nouveau monastère selon les normes cisterciennes accompagnée d’un essor temporel spectaculaire et méthodique sont les conséquences directes de ce changement d’ordre. Cartes et éditions de textes en annexe.
Depuis la rédaction de cet article, la remise au jour par J.-B. Lefèvre d’une chronique méconnue du XIVe s., tirée du chartrier de l’abbaye des Dunes au diocèse de Thérouanne, oblige à élargir grandement le contexte de cette affiliation, confirme l’abbatiat bénédictin d’Antelme au moins dès 1127 et fait plonger les origines de Fontmorigny dans le mouvement érémitique de la fin du XIe s.

  1. *. "[In memoriam Jean Marilier]. L’abbaye du Lieu-Dieu au Moyen-Age. I. Des débuts controversés (vers 1150?-1200), bilan critique et données nouvelles",
    Centre beaunois d’études historiques / Société d’histoire et d’archéologie de Beaune, 2009, Recueil de travaux, t. 27 / Mémoires, t. LXXXIX, p. 5-35, ill.

Commentaire, → section VII.

  1. "Du nouveau sur les débuts de l’abbaye du Lieu-Dieu (vers 1150?-1200)",
    La Quintefeuille, Bulletin d’information de la Société d’histoire et d’archéologie du Pays de Vergy, 2010, no 7, p. 56-62, ill.

Commentaire, → section VII.

  1. *. "L’abbaye du Lieu-Dieu au Moyen Age. II. Une maison florissante (1200-vers 1280). Le soutien de la duchesse Alix de Vergy",
    Centre beaunois d’études historiques / Société d’histoire et d’archéologie de Beaune, 2010, Recueil de travaux, t. 28 / Mémoires, t. XC, p. 13-61, ill.

Commentaire, → section VII.

  1. "Le Lieu-Dieu, une maison florissante (vers 1200-vers 1280). Le soutien de la duchesse Alix de Vergy",
    La Quintefeuille, Bulletin d’information de la Société d’histoire et d’archéologie du Pays de Vergy, 2011, no 8, p. 42-52, ill.

Commentaire, → section VII.

  1. "L’abbaye du Lieu-Dieu au Moyen Age. III. Une maison rentière (vers 1280-vers 1350). Le temps de la maturité",
    Centre beaunois d’études historiques / Société d’histoire et d’archéologie de Beaune, 2013, Recueil de travaux, t. 31 / Mémoires, t. XCIII, p. 1-42.

Commentaire, → section VII.

  1. "Le Lieu-Dieu, une maison rentière (vers 1280-vers 1350). Le temps de la maturité",
    La Quintefeuille, Bulletin d’information de la Société d’histoire et d’archéologie du Pays de Vergy, 2014, no 11, p. 26-39, ill.

Commentaire, → section VII.

  1. *. Marquette, abbaye cistercienne de Flandre,
    Moisenay, 2003, 32 p., ill.

Commentaire, → section VII.

  1. "[Ou] pourquoi Louis XIV ne coucha pas à l’abbaye de Marquette",
    En avant, Magazine d’informations de Marquette-lez-Lille, hiver 2001, no 21, p. 13, ill.

Commentaire, → section VII.

  1. *. "L’abbaye [de moniales cisterciennes] de Montarlot [(avant 1174-1393)]",
    Bulletin de la Société d’agriculture, lettres, sciences et arts de la Haute-Saône, 1990, no 22, p. 51-86.

Commentaire, → section VII.

  1. *. "Les abbés de Morimond (1194-1213). Nomenclature critique, entre affaires locales et interventions européennes",
    Francia, Forschungen zur westeuropäischen Geschichte, 2014, t. XLI, p. 381-401.

Regeste à l’appui, dix-sept documents jusqu’alors inexploités, retrouvés principalement dans les fonds des abbayes-filles de Morimond, permettent enfin d’asseoir fermement la succession abbatiale de ces deux décennies, ouvrant ainsi sur une large correction de toute l’historiographie traditionnelle, notamment des publications pontificales. Outre les préoccupations ordinaires d’un abbé-père, Gui (1194-1196 ou 1203), un ancien abbé de Walkenried, Heidenreich (1205-1212) jusque-là ignoré, a activement participé aux grands événements de son temps, en particulier lors du conflit à épisodes entre Othon IV et Innocent III en 1210-1212.

  1. *. "Les abbés de Morimond (1213-1264). Nomenclature critique, entre affaires locales et interventions européennes",
    Morimond (1117-2017), Approches pluridisciplinaires d’un réseau monastique (XIIe-XVIIIe s.), Actes du colloque, Langres-Chaumont, 31 août-2 septembre 2017, Nancy, 2020, p. 161-176.

Suite du précédent : dix-huit documents, tous extérieurs au fonds de Morimond, permettent de disposer désormais d’une meilleure approche de la liste abbatiale, en dépit de deux longues lacunes (1225-1236) et (1244-1257) encore à renseigner.

  1. *. "La maison dijonnaise de Morimond au Moyen-Age (1258-1489)",
    Morimond (1117-2017), Approches pluridisciplinaires d’un réseau monastique (XIIe-XVIIIe s.), Actes du colloque, Langres-Chaumont, 31 août-2 septembre 2017, Nancy, 2020, p. 297-323, ill.

Ce qu’apprennent -ou pas- la vingtaine de documents retrouvés sur ce relais urbain tardivement implanté pour héberger les abbés de la filiation de Morimond à l’aller ou au retour du chapitre général annuel. En annexe, point novateur sur la douzaine de relais cisterciens dijonnais.

  1. *. "Orimont, communauté féminine cistercienne éphémère au diocèse de Langres (milieu XIIe-milieu XIIIe s.)",
    Bulletin de la Société historique et archéologique de Langres, 2e trim. 2011, no 383, t. XXVII, p. 21-43, ill.

Commentaire, → section VII.

  1. *. "Les débuts de l’abbaye d’Ounans (…milieu XIIe s. …)",
    Travaux de la Société d’émulation du Jura, 2004, p. 15-32.

Commentaire, → section VII.

  1. *. "Vie et survie d’une abbaye de moniales cisterciennes (milieu XIIIe-milieu XVe s.) : le cas d’Ounans",
    Travaux de la Société d’émulation du Jura, 2004, p. 33-63.

Commentaire, → section VII.

  1. *. "D’Ounans I à Ounans II (…1449-1520…), pour une histoire des moniales cisterciennes comtoises",
    Travaux de la Société d’émulation du Jura, 1999, p. 252-286, ill.

Commentaire, → section VII.

  1. *. "Poulangy, abbaye cistercienne ? (...1147-1233...)",
    Les Cahiers haut-marnais, 1er-2e trim. 2004, nos 236-237, p. 3-63.

Commentaire, → section VII.

  1. *. "Villelongue et Rieunette, cinq siècles de relations entre les deux abbayes (vers 1160-1665)",
    Pierres... pour l’abbaye de Villelongue, histoire et architecture, vol. 1, Pupillin, 1992, art. no 6, p. 88-107, ill.

Commentaire, → section VII.

  1. "A propos des débuts de l’abbaye de Rieunette",
    Cîteaux, Commentarii Cistercienses, 1992, t. XLIII, p. 450-454.

Commentaire, → section VII.

  1. De Tart à Dijon, la première abbaye cistercienne de femmes,
    Moisenay, 2004, 32 p., ill.

Commentaire, → section VII.

  1. *. "L’abbaye de Tart et ses filiales au Moyen-Age",
    Mélanges... Anselme Dimier, art. no 146, t. II, vol. 3, Pupillin, 1984, p. 19-61, ill.
    ["Le temporel de Tart. Les filiales de Tart", p. 28-61, ill.]

Commentaire, → section VII.

  1. *. Vauxbons, abbaye cistercienne au diocèse de Langres (…1175-1394…) : étude historique et édition du chartrier, Devecey, 2005, 160 p., ill.

Commentaire, → section VII.

  1. *. "En guise de suite…, l’abbaye de Vauxbons (dès 1150/55 ?-1347)",
    Bulletin de la Société historique et archéologique de Langres, 3e trim. 2015, no 400, t. XXVIII, p. 221-242.

Commentaire, → section VII.

  1. Villelongue, abbaye cistercienne de Languedoc,
    - Pupillin1, 1992, 32 p., ill.
    - Moisenay2, 2001, 32 p., ill.

Commentaire, → section VI.

  1. *. Pierres pour l’abbaye de Villelongue, histoire et architecture, vol. 1, Histoire, Pupillin, 1992, 190 p., ill.

Commentaire, → section IX.

  1. *. "De Compagnes à Villelongue : un cas exemplaire de fondation et de transfert d’abbaye cistercienne (avant 1149-1180). [I. La fondation de Compagnes]",
    Bulletin de la Société d’études scientifiques de l’Aude, 1994, t. XCIV, p. 73-92, ill.

Transcrit en 1688, le manuscrit 70 de la collection Doat à la Bibliothèque nationale contient une copie partielle du cartulaire disparu de Villelongue. Il livre plus de cinquante chartes des années 1149-80, inédites pour la plupart, permettant de retracer de manière détaillée la fondation de l’abbaye au lieu-dit Compagnes puis son transfert à Villelongue (→ no 125). La richesse de ce dossier est telle qu’on peut suivre pas à pas les étapes des débuts de ce monastère : arrivée progressive de la communauté issue de Bonnefont-en-Comminges, délimitation étonnamment précise de sa dotation initiale d’environ 500 ha en Montagne Noire et choix réfléchi d’un site, en 1149-51 ; élection d’un premier abbé, interventions des différents échelons de la pyramide sociale, puis expansion temporelle rationnelle, en 1151-58. Mais une fois venu le temps d’entreprendre les constructions définitives, les conditions naturelles difficiles de Compagnes amènent les religieux à préférer l’emplacement beaucoup plus accueillant de Villelongue, aux portes de la plaine du Lauragais. Cartes. Edition de 24 textes en annexe.

  1. *. "A propos de l’année de fondation (1145 ou 1149 ?), ou l’histoire d’une erreur de transcription",
    Pierres... pour l’abbaye de Villelongue, histoire et architecture, vol. 1, Histoire, Pupillin, 1992, art. no 3, p. 49-54, ill.

Preuves à l’appui, c’est bien l’année 1149 qui doit être retenue et constitue un terme sûr à compter duquel la fondation peut être considérée comme effective, quitte, comme toujours, à avoir été précédée d’un temps de négociations. Le document de 1145 est en réalité de 1165 à cause d’un « renversement de chiffres », MCLXV au lieu de MCXLV, par inattention du copiste.

  1. *. "De Compagnes à Villelongue : un cas exemplaire de fondation et de transfert d’abbaye cistercienne (avant 1149-1180). [II. Le transfert à Villelongue]",
    Bulletin de la Société d’études scientifiques de l’Aude, 1995, t. XCV, p. 85-109, ill.

Les modalités de ce transfert se laissent connaître avec une précision peu ordinaire grâce à 30 documents, édités en annexe. La décennie 1160-70 correspond à une période pendant laquelle la communauté de Compagnes prépare son déplacement : en moins de dix ans, les cisterciens « créent le désert » en se rendant maîtres du hameau de Villelongue par des acquisitions monnayées et des soutiens politiques d’une efficacité remarquable. Le transfert, dont on peut suivre les phases, se déroule entre 1170 et 1180. Au-delà des faits restituables, leurs à-côtés sont du plus haut intérêt : les schémas d’école se bousculent tout au long de ce dossier et la maîtrise avec laquelle sont menés les événements ne peut qu’interpeller l’historien. Bref, un cas vraiment exemplaire. Carte et index général des articles nos 120 et 125.

  1. *. "Villelongue et la croisade des Albigeois (1209-1229)",
    Pierres... pour l’abbaye de Villelongue, histoire et architecture, vol. 1, Histoire, Pupillin, 1992, art. no 5, p. 63-87.

Rappel des faits et place de Villelongue dans les événements, vus à travers une vingtaine d’actes ou de mentions donnés en regeste. L’abbaye en retira un accroissement spectaculaire de son temporel et procéda à de nouvelles constructions, fruits d’une adhésion à l’autorité romaine et au nouveau pouvoir capétien français.

  1. *. "Villelongue et Rieunette, cinq siècles de relations entre les deux abbayes (vers 1160-1665)",
    Pierres... pour l’abbaye de Villelongue, histoire et architecture, vol. 1, Histoire, Pupillin, 1992, art. no 6, p. 88-107, ill.

Commentaire, → section VII.

  1. *. "La fin de l’abbaye à la Révolution (1790-1791)",
    Pierres... pour l’abbaye de Villelongue, histoire et architecture, vol. 1, Histoire, Pupillin, 1992, art. no 7, p. 108-126, ill.

1790, ou l’année des bilans : les religieux ? Un vieil abbé parisien et deux moines endettés. L’abbaye ? Des bâtiments vétustes et un quotidien modeste. Le temporel ? De faible rapport et menacé. 1791, ou l’année des ruptures : le temporel est estimé, l’abbaye est vendue, les religieux s’en vont.

  1. *. "De la Révolution à nos jours, Villelongue depuis deux cents ans (1791-1991)",
    Pierres... pour l’abbaye de Villelongue, histoire et architecture, vol. 1, Histoire, Pupillin, 1992, art. no 8, p. 127-164, ill.

Au XIXe s., Villelongue n’est qu’un domaine agricole à exploiter, aussi bien pour Boussac, acquéreur de l’ensemble vendu comme bien national, que pour les cultivateurs qui lui succèdent. A la Belle Epoque, Maissiat refuse les offres américaines de démontage de la galerie conservée du cloître et, en 1916, fait classer les bâtiments, ce qui empêche après lui un spéculateur de les brader à l’encan. A partir de 1929, Py procède à une restauration domestique, poursuivie et élargie aux bâtiments médiévaux depuis 1965 par la famille Éloffe.

Vougeot (Clos de), → Cîteaux ci-dessus.