VI.  ARCHITECTURE, HISTOIRE DE L’ART

Ordre

  1. *. Mélanges à la mémoire du Père Anselme Dimier, présentés par Benoît Chauvin, t. III, Architecture cistercienne, articles nos 198 à 240, vol. 5, Ordre, Fouilles, vol. 6, Abbayes, Pupillin, 1982, 804 p., ill.

Ou 43 études, articles ou notes de 40 auteurs différents traitant d’architecture et d’archéologie cisterciennes en France et en Europe. Table des matières détaillée à lire sur ce site sous la rubrique Livres.

  1. "Autour du plan cistercien",
    - Saint Bernard et la vie cistercienne. Actes du 4e colloque de Cadouin, 1997, Cadouin, 2000, p. 3-22, ill.
    - La grande aventure des cisterciens. Actes du colloque de Belleperche, 22-23 août 1998, Montauban, 1999, p. 65-88, ill.

Rappel du plan ordinaire d’une abbaye, à travers ses origines bénédictines et les nécessités pratiques à assurer. Dans l’espace, les spécificités cisterciennes tiennent essentiellement au fréquent plan bernardin de l’église, à l’existence d’une aile propre aux convers et à la place tenue par les aménagements hydrauliques. Dans le temps, on retiendra "la frénésie de construire" de l’ordre fin XIIe-première moitié du XIIIe s., les transformations des XVe-XVIe et les grandes reconstructions classiques des deux siècles suivants. Plaidoyer pour une conception évolutive des bâtis cisterciens.

  1. "Le plan bernardin : réalités et problèmes",
    Bernard de Clairvaux, histoire, mentalités, spiritualité. [Actes du] colloque, Lyon, Cîteaux et Dijon, [5-9 juin 1990], Paris, 1992, p. 307-348, ill. (Sources chrétiennes, 380).

Essai de mise au point sur le plan bernardin, appliqué aux églises de l’ordre : ce qui paraît acquis et ce qui reste obscur depuis la diffusion de cette notion au congrès de Dijon de 1953. Quarante ans de recherches actives semblent en avoir prouvé la véracité : l’essor spectaculaire de l’archéologie cistercienne a révélé des centaines d’abbatiales au plan sensiblement identique, élévations comprises, au point que d’aucuns proposent même le concept d’églises bernardines. Mais il s’en faut de beaucoup qu’il y ait eu, dans le temps comme dans l’espace, uniformité complète : le poids des traditions locales, les avancées techniques et les changements de mentalités ont joué un rôle inégal mais toujours décisif. Restent à déterminer les origines, probablement bourguignonnes, de ce plan et à mieux cerner les modalités de sa diffusion, relevant apparemment beaucoup moins de dispositions juridiques que de l’activité pratique exercée par les multiples disciples de Bernard, relayés par la renommée du saint abbé. Force est enfin de reconnaître que les influences de la pensée bernardine sur les autres bâtiments réguliers cisterciens, sur ceux des maisons féminines, sur ceux des autres ordres et sur les églises séculières sont à peine entraperçues çà ou là.

  1. "Les bâtis cisterciens : des innovations architecturales ?",
    Dossiers d’archéologie, mai-juin 2017, no 381, p. 44-51, ill.

Quand le fameux "plan bernardin" des églises n’est plus qu’une première phase architecturale d’inspiration bourguignonne et quand le "plan cistercien type" doit être relativisé. Mais que demeure partout un bouquet propre : qualité des matériaux, maîtrise des techniques et volonté de dépouillement.

 

Abbayes

  1. *. "Glanes d’archives (1153-1762) autour des bâtiments médiévaux disparus d’Auberive et de Longuay",
    Les Cahiers haut-marnais, 3e-4e trim. 2014, nos 274-275, p. 171-228, ill.

Edition commentée de trois douzaines de textes ou d’extraits inconnus informant sur les bâtiments médiévaux disparus de ces deux monastères. Aux deux églises de Longuay, l’une romane vers 1160, l’autre gothique fin XIIe-début XIIIe s., s’oppose l’unique abbatiale d’Auberive pleinement cistercienne à travers son plan bernardin et la juxtaposition probable des deux styles. Ce que l’on apprend sur les carrés claustraux distribués à l’ordinaire, les dépendances dispersées à la fonction et, réelle originalité commune, les chambres privées vendues aux abbayes consœurs du nord européen pour accueillir leurs abbés sur le chemin du chapitre général annuel de Cîteaux.

  1. *. "Un devant d’autel de l’église de Balerne",
    - Ney, bulletin municipal, juil. 1986, no 15, [4 p.], ill.
    - Cîteaux, Commentarii Cistercienses, 1986, t. XXXVII, p. 291-293, ill.

Description de ce devant d’autel visible dans l’église du village de Ney, proche de Balerne. Dans les angles supérieurs, deux petits blasons surmontés d’une mitre et d’une crosse portent les armes de Philippe et Jules Chifflet, abbés de 1639 à 1676. Deux procès-verbaux de visite de l’abbaye en 1657 et 1676 permettent de l’attribuer au second. Un troisième procès-verbal, de 1722, prouve l’ampleur des rénovations du mobilier de l’abbatiale par Jules Chifflet.

  1. *. "Autour de la pierre tombale de Chrétienne, abbesse de Beaupré-sur-la-Lys (1460-1503)",
    - Autrefois, [revue du Cercle historique d’Aubers-en-Weppes], mars 1998, no 49, p. 18-23, ill.
    - Cîteaux, Commentarii Cistercienses, 1998, t. XLIX, p. 175-190, ill.

Approche de cette pierre tombale aujourd’hui visible dans l’église de La Gorgue, son attribution à une Chrétienne plutôt Smits que le Cocq, et son long abbatiat marqué par une notable évolution de la vie intérieure à l’aube de la Renaissance. Regeste des actes de cet abbatiat.

  1. *. "La reconstruction du monastère de Cîteaux (vers 1160-vers 1240)",
    Bulletin monumental, 2007, t. CLXV, p. 143-173, ill.

Associée à un réexamen critique des sources illustrées disponibles, la préparation d’une édition des chartes et documents variés concernant l’abbaye jusqu'en 1200 a été l’occasion de découvrir ou de remettre au jour une dizaine de textes éclairant l’édification du monastère. A une première église romane de plan longtemps qualifé de bernardin a succédé une abbatiale gothique construite entre 1155/60 et 1193 selon un plan plus vaste à grand chevet rectangulaire avec déambulatoire et chapelles jointives, à considérer comme un prototype. Un bâtiment des convers fut élevé entre 1190 et 1205. Ces deux chantiers majeurs s’intègrent dans un puissant mouvement de (re)construction qui a donné au monastère un visage médiéval qui n’est pas celui d’origine.

  1. *. "Nouveaux jalons (1178-1313) pour un calendrier de la (re)construction du monastère médiéval de Cîteaux",
    Mélanges Cisterciens 2022 en mémoire du Père Placide Vernet (†2018),
    Paris, 2022, p. 125-162, ill.

Article qui prolonge et complète le précédent (→ no 186). Ce que l’on savait sur l’église gothique, le bâtiment des convers, la campagne de reconstruction du monastère, la grande infirmerie et le mur d’enceinte. Ce que des glanes d’archives jusqu’alors inconnues permettent de découvrir ou de préciser : la consécration d’un autel en 1178 paraît impliquer deux phases de travaux pour la grande abbatiale ; un don complémentaire du roi de Castille consenti « pour l’achèvement » de l’aile des convers débouche sur le chantier précité des années 1190-1205 ; une décision du chapitre général de 1235 informe sur l’endettement de l’abbaye causé par des dépenses somptuaires ; une lettre de son abbé remerciant ses confrères renseigne sur la construction en cours de l’infirmerie par ailleurs qualifiée de « nouvelle » en 1253, mettant fin ainsi à un débat ouvert depuis longtemps ; une transaction avec le duc de Bourgogne atteste encore de l’installation avant 1313 d’un portail surmonté d’une tour pour servir d’entrée principale au monastère.

  1. *. Le château et le clos de Vougeot, cellier de l’abbaye de Cîteaux,
    The Clos and the Château de Vougeot, Cellier of the Abbey of Cîteaux,
    Nuits-Saint-Georges, 2008, 222 p., ill.

Cette monographie a l’ambition de renouveler la connaissance de ce cellier-château connu dans le monde entier, et qui symbolise à lui seul la puissante image de la viticulture cistercienne. Une première partie retrace le contexte monastique qui a présidé à la naissance et à la spécificité de l’aventure cistercienne, puis analyse les principes de son économie et leur application par l’abbaye de Cîteaux. Fondée sur une recherche élargie des sources, une deuxième relate les phases de l’histoire du clos : discrets débuts, constitution opiniâtre, épanouissement juridique, gestion difficile, passage en des mains laïques à la Révolution, maintien de son unité foncière et culturale au XIXe s., morcellement contemporain. Plusieurs campagnes photographiques ciblées sur des aspects méconnus des bâtiments permettent une revisite parfois inattendue abondamment illustrée des lieux. Les dix-huit chapitres continus, chronologiques ou thématiques, sont agrémentés d’une trentaine d’encarts ponctuels, historiques, économiques, architecturaux ou autres.

  1. - Le château du clos de Vougeot,
    - The Château du Clos de Vougeot,
    - Schloss Clos de Vougeot,
    Nuits-Saint-Georges, 2013-2016, 32 p., ill.

Brochure illustrée grand public relatant les principales lignes de l’histoire du cellier-château, puis servant de guide pour la visite des lieux, le tout tiré de l’ouvrage précédent (→ no 190).

  1. *. "Clairvaux à Bar-sur-Aube (fin XIIe s.-1270)",
    Actes du colloque Le temps long de Clairvaux, Nouvelles recherches, nouvelles perspectives (XIIe-XXIe s.), Troyes-Clairvaux, 16-18 juin 2015, Troyes, 2016, p. 283-333, ill.

Commentaire, → section II.

  1. *. "Le cellier de Clairvaux à Colombé-le-Sec, nouvelle documentation (…1190-1230…), nouvelle datation",
    Héritages. Actes des Universités d’hiver de Saint-Mihiel 2012, Annales de l’Est, no spécial 2013, p. 109-198, ill.

Dense étude s’ouvrant sur la remise en cause des deux hypothèses successives fondées l’une et l’autre sur un document unique et datant cet édifice soit du milieu soit de la fin du XIIe s. Une nouvelle approche documentaire basée cette fois sur une centaine d’actes encore non mis à profit permet de connaître le calendrier précis des relations entre Clairvaux et Colombé. A un temps d’implantation foncière (1185-vers 1215) a succédé celui d’une forte expansion viticole auquel, preuves à l’appui, il faut rattacher la construction de ce cellier entrepris vers 1205/10 et opérationnel à partir de 1218. Le dépouillement de son architecture pourrait être consécutif à la réaction concomitante du chapitre général face aux excès récurrents partout constatés dans l’ordre. Dossier à verser à la polémique sur la datation du bâtiment des convers très voisin conservé à Clairvaux même. Amples annexes : bibliographie commentée, regeste intégral des sources, toponymie.

  1. *. "Le cellier de Clairvaux à Colombé-le-Sec, une nouvelle datation ?",
    La Vie en Champagne, juil.-sept. 2015, no 83, p. 44-53, ill.

Version allégée du précédent (→ no 217), et sans appareil critique.

  1. *. "Dijon : du nouveau sur le ‘cellier’ de Clairvaux (…1190-1230…)",
    Mémoires de la Commission des antiquités du département de la Côte-d’Or, 2005-2011 [2014], t. XLI, p. 79-160.

Longtemps laissé à l’abandon, ce monument emblématique du Dijon médiéval et vinicole a vu son rez-de-chaussée récemment restauré ; son étage, également voûté sous croisées d’ogives, reste à remettre en état. L’occasion était propice pour faire le point sur ce bâtiment mal connu ; il a débouché sur une remise en cause de sa destination originelle. Un état de la question brosse d’abord ses affectations successives au temps des moines, des civils et des historiens. La quête systématique d’une documentation écrite dispersée et d’une documentation illustrée disparate débouche ensuite sur des enseignements innovants. Deux contextes complémentaires — l’essor de la ville et le besoin de Clairvaux d’y créer une hôtellerie pour abriter les abbés de sa filiation sur le chemin annuel du chapitre général — ont abouti à la construction d’un premier bâtiment que l’on sait désormais avoir été édifié entre 1190 et 1205. La volonté de l’abbaye de se doter d’un domaine viticole aux portes de Dijon a induit la construction d’un second bâtiment de type approchant entre 1205 et 1218, à la démolition consommée en 1909 pour laisser place libre à une envahissante préfecture contiguë. Une série d’arguments autorise enfin à voir l’hôtellerie dans le premier et le cellier dans le second. Amples annexes : bibliographie commentée, regestes des sources écrites et illustrées. Article massacré par une redistribution des paragraphes et une typographie remaniées sans aucune concertation avec l’auteur auquel n’ont pas été adressées d’épreuves d’imprimerie et qui, partant, n’a pas délivré de bon à tirer.

  1. *. "A propos du ‘cellier’ de Clairvaux à Dijon",
    Histoire antique et médiévale, juin 2015, hors série no 43, p. 30-35, ill.
    Version allégée du précédent (→ no 220), et sans appareil critique.
  1. *. "Colombé-le-Sec", p. 402-405, ill. ; "Plan du Petit-Clairvaux à Dijon", p. 414-415, ill. ; "Carte du Val-des Vignes", p. 464-465, ill.
    Clairvaux, l’aventure cistercienne, Troyes, 2015.

Notices informatives illustrées sur l’histoire ou/et la datation de ces trois bâtis relevant du temporel de Clairvaux.

  1. *. "L’abbatiale cistercienne de l’Étoile n’est plus une exception architecturale",
    Archeologia, nov. 1999, no 361, p. 8-9, ill.

La mise au jour de certaines fondations implique de s’interroger sur l’unicité originelle de la nef, d’autant que l’Étoile a toujours été présentée comme le meilleur exemple de ce rare cas architectural, pour les abbayes masculines s’entend.

  1. "Il faut sauver Fontmorigny !",
    - Archeologia, oct. 1985, no 206, p. 11-12, ill.
    - Le Berry républicain, 26 août 1987 ; 7 juin 1989, p. 13, ill.
    - Bulletin monumental, 1985, t. CXLIII, p. 274.
    - Les Cahiers de la Ligue urbaine et rurale, 2e trim. 1989, no 103, p. 29-31, ill.
    - Cîteaux, Commentarii Cistercienses, 1985, t. XXXVI, p. 91.
    - Collectanea Cisterciensia, 1985, t. XLVII, p. 177-178.
    - Rivista cistercense, 1985, t. II, p. 185-186.
    - Sites et monuments, 3e trim. 1989, no 126, p. 15-17, ill.
    - L’Yonne magazine, 5-6août 1989, p. 13, ill.
    - L’Yonne républicaine, 15 juil. 1985, ill.

Note descriptive destinée à alerter l’opinion publique et les administrations sur l’état de ruine presque irrémédiable de cette église. Appel à soutenir l’action des Amis de Fontmorigny, soucieux de tenter un improbable sauvetage. On sait l’heureux dénouement…

  1. *. Fontmorigny, abbaye cistercienne de Berry,
    Pupillin, 1993, 32 p., ill.

Brochure illustrée grand public relatant les principales lignes de l’histoire de l’abbaye puis servant de guide pour la visite des lieux réguliers. De notables découvertes ont été faites après parution. La rapidité et l’ampleur des travaux conduits sur place par la suite font de certaines photographies proposées ici de véritables documents d’archives.

  1. "L’abbaye cistercienne de Fontmorigny, dix ans de travaux",
    Archeologia, mars 1998, no 343, p. 50-59, ill.

En 1988, Fontmorigny constituait le cas le plus dramatique d’abandon et de ruine définitive imminente du patrimoine cistercien français (→ no 54). Le travail acharné du nouveau propriétaire et l’aide financière de l’Etat ont permis un sauvetage de l’église, le dégagement du réfectoire des convers, la fouille du cellier disparu, tous du XIIIe s. Sont en cours, le déblaiement du carré régulier du XVIIIe s. ruiné, l’aménagement général du site et la création de jardins. D’intéressantes découvertes archéologiques ont été réalisées, d’autres spectaculaires sont à attendre.

  1. *. "[Il faut protéger la grange cistercienne de Parfondeval / Saint-Arnoult]",
    Archeologia, avril 2000, no 366, p. 44-50, ill.

Cette ancienne grange de Froidmont, qui porte aujourd’hui le nom de Saint-Arnoult, a été restaurée de fond en comble par un particulier au terme de trente ans d’un travail opiniâtre. Ses caves du XIIIe s. avec logettes à tonneaux et sa chapelle méritent de voir leur pérennité assurée par le biais d’une protection juridique étatique. Reportage photographique. Titre journalistique erroné — Parfondeval ne fut jamais une abbaye — remplacé ici par celui proposé, adapté aux circonstances de ce reportage.

  1. *. "Glanes d’archives (1153-1762) autour des bâtiments médiévaux disparus d’Auberive et de Longuay",
    Les Cahiers haut-marnais, 3e-4e trim. 2014, nos 274-275, p. 171-228, ill.

Commentaire ci-dessus.

  1. *. - "La seconde abbatiale de Morimond à la lumière de Walkenried II, hypothèses et précisions nouvelles (1990-2003)",
    L’abbaye cistercienne de Morimond, histoire et rayonnement. Actes du colloque, Langres, 5-6 septembre 2003, Langres, 2005, p. 157-178, ill.
    - "Die zweite Abteikirche von Morimond im Licht vom Walkenried II, Hypothesen und neue Ergebnisse (1990-2003)",
    Schriftenreihe des Vereins für Heimatgeschichte Walkenried / Bad Sachsa und Umgebung e. V., Heft 27, Walkenried, 2009, 34 p., ill.

Commentaire, → section V.

  1. *. "Le Relecq, église cistercienne ?",
    Abbaye du Relecq, Abati ar Releg. [Actes du] colloque, Plounéour-Ménez, 18 juin 1994,
    Plounéour-Ménez, 1995, p. 26-60, ill.

Pour tenter de répondre à l’interrogation posée en titre, une première partie va à la recherche de l’abbatiale primitive en procédant à une analyse du bâti conservé. Peuvent lui être attribués les piles occidentales de la croisée, les arcades de la première travée, les piles rectangulaires de la suivante sans les arcades et les socles de la troisième, tout le transept, hormis le pignon et le lambris du croisillon méridional, la partie haute de la croisée, la fenêtre et l’escalier du croisillon nord, la première travée du chœur et les chapelles latérales sauf leurs chevets. Tout le reste a été modifié ou/et remonté du XIIIe au XXe s. Ce moignon de bâti suffit pour prouver l’application d’un plan bernardin typique et l’adoption de partis architecturaux spécifiquement cisterciens en élévation ; ils rendent possible une proposition de restitution de l’ensemble de l’édifice. En conséquence, l’église actuelle présente deux visages : à l’extérieur et autour des bras de son tracé, elle résulte de remaniements, fruits de 800 ans d’une histoire mouvementée ; à l’intérieur et autour de la croisée, elle témoigne du souffle cistercien du XIIe s.

  1. De Tart à Dijon, la première abbaye cistercienne de femmes,
    Moisenay, 2004, 32 p., ill.

Commentaire, → section VII.

  1. *. Pierres pour l’abbaye de Villelongue, histoire et architecture, vol. 2, Architecture,
    Pupillin, 1992, p. 199-382, ill.

Commentaire, → section IX.

  1. *. "Les églises",
    Pierres... pour l’abbaye de Villelongue, histoire et architecture, vol. 2, Architecture, Pupillin, 1992, art. no 11, p. 209-272, ill.

Description de l’abbatiale : son plan bernardin, ses élévations successives, son riche décor étonnant. Villelongue I est une église romane de la fin XIIe-début XIIIe s. ; Villelongue II, gothique de la seconde moitié du XIIIe, fut remontée sur les gouttereaux arasés de la première et voûtée sous croisées d’ogives. Il faut sans doute attribuer à l’impéritie du XVIe et aux guerres de Religion la destruction d’une large partie de la nef.

  1. "Les fresques de la sacristie",
    Pierres... pour l’abbaye de Villelongue, histoire et architecture, vol. 2, Architecture, Pupillin, 1992, art. no 12, p. 273-278, ill.

Fresques probablement du début du XIVe s., plus ou moins reprises, représentant notamment un saint Michel pesant les âmes.

  1. *. "La salle capitulaire",
    Pierres... pour l’abbaye de Villelongue, histoire et architecture, vol. 2, Architecture, Pupillin, 1992, art. no 13, p. 279-293, ill.

Description de cet attachant petit chapitre et de son austère façade de la fin du XIIe s., puis de son voûtement sous croisées d’ogives au début du XIIIe.

  1. *. "La galerie méridionale du cloître",
    Pierres... pour l’abbaye de Villelongue, histoire et architecture, vol. 2, Architecture, Pupillin, 1992, art. no 14, p. 294-320, ill.

Structure de la galerie méridionale, seule conservée, description de la claire-voie, hypothèse de deux phases d’installation, l’une au début du XIIIe, l’autre à celui du XIVe s. Catalogue des éléments architecturaux.

  1. *. "Le réfectoire",
    Pierres... pour l’abbaye de Villelongue, histoire et architecture, vol. 2, Architecture, Pupillin, 1992, art. no 15, p. 321-338, ill.

Description du gros œuvre originel et du voûtement postérieur, comme dans le chapitre, et des aménagements tardifs. Superbe exemple de petit réfectoire à une nef, heureusement restauré depuis.

  1. *. "La chaire de lecteur",
    Pierres... pour l’abbaye de Villelongue, histoire et architecture, vol. 2, Architecture, Pupillin, 1992, art. no 16, p. 339-345, ill.

Traces probantes d’une chaire de lecteur dans le gouttereau occidental de la travée méridionale ; proposition de restitution.

  1. *. "Catalogue des vestiges épars",
    Pierres... pour l’abbaye de Villelongue, histoire et architecture, vol. 2, Architecture, Pupillin, 1992, art. no 17, p. 346-368, ill.

Catalogue d’une quarantaine de pièces visibles à Villelongue même et dans les environs : éléments d’architecture, carreaux, modillons, vitraux, statues, mobilier liturgique...

  1. *. Villelongue, abbaye cistercienne de Languedoc,
    - Pupillin1, 1992, 32 p., ill.
    - Moisenay², 2001, 32 p., ill.

Brochure illustrée grand public relatant les principales lignes de l’histoire de l’abbaye, puis servant de guide pour la visite des lieux réguliers. Reprend souvent, sous forme condensée, les recherches ayant présidé à la préparation du livre (→ no 90).

  1. "Villelongue, abbaye languedocienne ou cistercienne ?",
    [Actes du] colloque d’août 1993. Les Cahiers de Léoncel, no 10, p. 2-15, ill.

La juxtaposition de décors d’une exubérance toute méridionale dans le cloître et l’église et d’une austérité toute cistercienne dans le chapitre et le réfectoire interpelle le visiteur, inévitablement conduit à se poser l’interrogation énoncée en titre de cet article. D’autant que les partis architecturaux adoptés associent certains traits incontestablement régionaux à une empreinte générale manifestement cistercienne. Par contre, les plans, bernardin pour l’église et de type cistercien pour les autres lieux réguliers, emportent la réponse : au-delà d’un décor tardif déroutant, Villelongue est bel et bien cistercienne.