IV. ECONOMIE, TECHNIQUES

  1. "Economie cistercienne ou économie des cisterciens ?",
    Dossiers d’archéologie, déc. 1997-janv. 1998, no 229, p. 62-69, ill.

Les grandes lignes de l’économie cistercienne triomphante, de la seconde moitié du XIIe et de la première du XIIIe s. : primauté du travail de la terre, granges et convers, techniques et industries, villes et commercialisation.

  1. "Réalités et évolution de l’économie cistercienne dans les duché et comté de Bourgogne au Moyen-Age. Essai de synthèse",
    Flaran 3. L’économie cistercienne, géographie, mutations du Moyen-Age aux Temps Modernes. [Actes des] Troisièmes journées internationales d’histoire, Abbaye de Flaran, 16-18 septembre 1981, Auch, 1983, p. 13-52.

De part et d’autre de la Saône, les deux Bourgogne offraient des conditions d’implantation particulièrement favorables aux cisterciens qui y installèrent trente abbayes, d’hommes pour les trois quarts, presque toutes entre 1120 et 1140 et réparties en fonction des potentialités des terroirs. La richesse des chartriers des maisons masculines contraste avec l’indigence des fonds féminins ; comme l’abondance des documents des XIIe-XIIIe par rapport à la pauvreté de ceux des deux siècles suivants. Aux monographies hagiographiques d’avant 1914, succèdent à partir des années 1960 de nombreuses maîtrises universitaires (→ no 195), systématiquement mises à profit. Une première partie fait le point sur la primauté du travail de la terre jusque vers le début du XIIIe s. Si l’éternelle question du déboisement / défrichement n’est guère éclairée, les archives montrent bien l’extraordinaire élan de générosité qui accueillit les moines blancs. Une active politique d’acquisitions foncières les rendit tôt maîtres d’un sol mis en valeur par quelque deux cents granges et celliers. L’irréversible évolution d’une économie autarcique vers des productions commerciales est nettement perçue. La montée de nouvelles activités, transformation des produits agricoles, travail du fer, mainmise sur le sel comtois, est prouvée par les exemptions de péages savamment obtenues et les relais urbains partout mis en place. La transformation des cisterciens en décimateurs ordinaires est sûre avant les années 1200. En fin de compte, un pragmatisme volontariste est la caractéristique principale de l’économie cistercienne avant 1250. Le déclin puis l’effondrement du recrutement des convers et des moines, l’appauvrissement des principaux donateurs obligent ensuite les monastères à subir les événements : abandon grandissant du faire-valoir direct, acquisition de revenus n’exigeant aucune main-d’œuvre, endettement montant. L’insuffisance des travaux ne permet pas de suivre l’évolution au-delà du milieu du XIVe s. En annexe, ample bibliographie alors à jour.

  1. - "Pourquoi Cîteaux ?", p. 10-13, ill. ; "Les forêts de Cîteaux", p. 32-34, ill. ; "Cîteaux et l’eau", p. 42-45, ill. ; "Les granges de Cîteaux", p. 50-53, ill.
    Cîteaux, nature sauvage, nature maîtrisée. [Catalogue de l’exposition], Musée de Nuits-SaintGeorges, 1998, Nuits-Saint-Georges, 1998.
    - "Les granges de Cîteaux",
    Pays de Bourgogne, mars 1998, no 179, p. 7-11, ill.

Quatre brèves synthèses sur autant de thèmes abordés dans cette exposition et une dizaine de notices sur quelques-uns des objets présentés.

  1. Cîteaux, les moines paysans,
    [film vidéo, 33 min.], Dijon, Cnerta, [1998].

Pour accompagner la visite de l’exposition du Musée de Nuits-Saint-Georges (→ no 140) expliquant l’économie de l’abbaye de Cîteaux au Moyen-Age.

 

Boissons

  1. "La bière dans les abbayes, une histoire revisitée",
    Actes de la journée d’études, 8 mai 2015, La Paix-Dieu, Namur, Institut du patrimoine wallon,
    2017, p. 137-151, ill. (Dossiers de l’IPW, 24).

Présentation des communications exposées lors de cette journée, soucieuse de traiter d’un sujet opposant une actualité née de l’essor spectaculaire de la consommation de « bières monastiques » à une méconnaissance lourde de leurs antécédents historiques. Jusqu’au XVe s., la cervoise est une boisson tout à fait commune, dépourvue de lustre, produite à peu près uniquement pour une consommation sur place. Les cisterciens ne dérogent pas à ce double constat, pas plus qu’à l’époque moderne. Les données changent à partir du milieu du XIXe s. quand plusieurs communautés, surtout trappistes, se réinstallent en Belgique, cherchent et trouvent dans une tradition brassicole séculaire un moyen simple et efficace de subvenir à leurs besoins. Une fois écartées les concurrences de bas commerce, leur succès vient du double choix de bières de haut de gamme et de profils gustatifs spécifiques à la manière des grands crus vinicoles. Avec, brochant sur le tout, la mise sur pied d’une économie hors normes, privilégiant les producteurs et non la productivité, sans recherche du meilleur profit et avec des intentions caritatives affirmées.

  1. *. "Vin, cervoise et cidre dans les abbayes cisterciennes (milieu XIIe-milieu XIVe siècle), premiers jalons",
    Actes de la journée d’études, 8 mai 2015, La Paix-Dieu, Namur, Institut du patrimoine wallon, 2017, p. 43-56, ill., et 155-179. (Dossiers de l’IPW, 24).

Avec cette journée aussi originale que novatrice, l’occasion était trop belle de ne pas tenter une mise au point sur les boissons alcoolisées consommées dans les abbayes des deux premiers siècles de l’ordre. Ces pages s’appuient sur un regeste d’une centaine de textes. Les deux tiers sont tirés pour la première fois de toutes les sources normatives disponibles sur la question ; le reste est issu d’écrits glanés occasionnellement. L’étonnement n’est pas venu de la distinction, souvent inscrite dans l’histoire de Cîteaux, des réalités concrètes de deux temps opposés quoique continus, l’un de fermeté jusque vers 1175, l’autre de relâchement progressif par la suite. Une triple surprise est née de la limpidité avec laquelle ont pu être détectées les subtiles marches successives ayant jalonné cette évolution ; de la rapidité l’ayant fait pleinement aboutir en une soixantaine d’années, tout juste deux générations de religieux ; et de l’irréversibilité avec laquelle elle s’est déroulée, la volonté rigoriste des hommes d’une époque venant se briser sur les pesanteurs humaines d’une autre née de la fuite des jours.

  1. *. "Vin, cervoise et cidre dans le compte (1269-1270) de l’abbaye de Beaulieu (Hampshire)",
    Analecta Cisterciensia, 2018, p. 24-74.

Des milliers de monastères de tous ordres qui couvrirent le continent européen au Moyen-Age, rares sont ceux ayant conservé des fragments de comptabilité de cette époque, à plus forte raison un exercice comptable annuel complet. L’unique exception connue est celle de l’abbaye cistercienne anglaise de Beaulieu dont le compte arrêté aux Saint-Michel (29 septembre) 1269 et 1270 a été miraculeusement préservé. Ce manuscrit a été l’objet d’une heureuse édition qui l’a rendu facilement accessible. Il est d’autant plus riche qu’il livre une première suite de tableaux (tabulae), normes pour chacun des postes comptables tant recettes que dépenses, et une seconde intitulée comptes (compoti), dressant un bilan de l’année en cours. Les enseignements à en tirer sont d’une rare limpidité, sans toutefois perdre de vue la localisation du monastère en bordure de Manche. Des treilles bien exposées et quelques minuscules lopins de vigne fournissent un peu de raisin de table ; mais il faut acheter en Gascogne ou se faire donner la quasi-totalité du faible volume, moins de dix tonneaux, destinés aux seuls hôtes de marque ou au vin de messe. Du cidre est produit çà ou là en petite quantité, quelques dizaines de tonneaux, et bu sur place en saison. Les informations concernant la cervoise sont aussi abondantes que riches : importante production de céréales brassicoles, brasserie au monastère où s’active une demi-douzaine de personnes, production de deux principales sortes de cervoise, l’une dite secunda (124 tonneaux) et l’autre bona (257 tonneaux), bues pures ou mélangées à proportion du rang sociétal, à peu près aucun achat extérieur, point de stockage long, consommation immédiate sur place, de l’ordre de 4,5 litres quotidiens pour les moines et moitié moins pour les convers, d’un liquide que l’on devine ne rien avoir de commun avec la bière actuelle.

 

Granges

  1. "Granges [I]",
    Cîteaux, Commentarii Cistercienses, 1973, t. XXIV, p. 79-91.

Comptes rendus d’une dizaine de travaux relatifs aux granges de Cîteaux, Morimond, Dalon, Obazine et Saint-Benoît-en-Woëvre.

  1. "Granges (II)",
    Cîteaux, Commentarii Cistercienses, 1974, t. XXV, p. 79-88.

Comptes rendus d’une quinzaine de travaux relatifs aux granges en général, puis à celles de Bonnefont, Chaalis, Fontguilhem, Grandselve, Longpont, Maizières et Mont-Sainte-Marie.

  1. "Granges (III)",
    Cîteaux, Commentarii Cistercienses, 1975, t. XXVI, p. 99-105.

Comptes rendus d’une dizaine de travaux relatifs aux granges en général, puis à celles de Cîteaux, Clairefontaine, Igny, Longvillers, Orval et Theuley.

  1. "Granges (IV)",
    Cîteaux, Commentarii Cistercienses, 1976, t. XXVII, p. 122-132.

Comptes rendus d’une demi-douzaine de travaux relatifs aux granges en général, puis à celles de Haute-Saône, du Soissonnais notamment Longpont, de Beaubec et de Valloires.

  1. "Granges (V)",
    Cîteaux, Commentarii Cistercienses, 1978, t. XXIX, p. 116-127.

Comptes rendus d’une vingtaine de travaux relatifs aux granges en général, puis à celles du Soissonnais, d’Aubepierres, Hauterive, Maizières, Ourscamp, Preuilly, Saint-Sulpice, du Val-SaintLambert et de Vaucelles ; sur la maladrerie Saint-Lazare de Beauvais et la correrie de Mont-Dieu.

  1. "Granges (VI)",
    Cîteaux, Commentarii Cistercienses, 1979, t. XXX, p. 92-104.

Comptes rendus d’une quinzaine de travaux relatifs aux granges de Balerne, La Bussière, Champagne, Cîteaux, Clairvaux, La Crête, Mortemer, Pairis, Tamié, Theuley, La Trappe ; et sur l’agriculture des trappistes de Melleray au XIXe s.

  1. "Granges (VII)",
    Cîteaux, Commentarii Cistercienses, 1982, t. XXXIII, p. 51-61.

Comptes rendus d’une vingtaine de travaux relatifs aux granges de Picardie, de Clairvaux, Fontfroide, Hautecombe, Mazan, Obazine, Pairis, Preuilly, Savigny, Les Vaux-de-Cernay, La Vieuville ; et sur le premier siècle de l’agriculture cistercienne.

  1. "Granges (VIII et fin)",
    Cîteaux, Commentarii Cistercienses, 1987, t. XXXVIII, p. 342-348.

Comptes rendus ou notes signalétiques d’une quarantaine de travaux relatifs aux granges en général, puis à celles d’Allemagne, de Bourgogne, Champagne, Ile-de-France, Lorraine, du Nord et du Rouergue, d’Aiguebelle, Bonmont, Cîteaux, Clairvaux, des Écharlis, de Granselve, Jouy, Larrivour, Léoncel, Maubuisson, Prémontré...

  1. ["Les granges cisterciennes au Moyen-Age"],
    Historia, sept. 1997, no 609, p. 22-28, ill.

Présentation grand public, gâchée par un titre journalistique ci-dessus occulté, une iconographie hors sujet et des légendes erronées, le tout imposé sans concertation par l’éditeur qui n’a tenu aucun compte des propositions adaptées qui lui avaient été faites. Ou un bel exemple de parisianisme-je-dirige-tout-parce-que-je-sais-tout, sans aucun respect pour le lampiste provincial… qui a pourtant réalisé le travail demandé.

  1. "Grange",
    Dictionnaire encyclopédique du Moyen-Age, t. I, Paris, 1997, p. 684-685.

Notice du type ordinaire de celles des grands dictionnaires.

 

Hydraulique

  1. *. "De quelques aménagements au fil de l’Aube… (1211-1212)",
    Les Cahiers haut-marnais, 2e trim. 2023, no 307, spécial Auberive, p. 86-103, ill.

Deux chartes inédites de 1211 et 1212 censées régler des litiges opposant les religieux aux seigneurs de Bay et de Rouelles révèlent certains petits aménagements hydrauliques à l’amont et à l’aval du monastère pour servir à délimiter les zones de pêche des uns et des autres. Des prospections de terrain ont permis de les retrouver presque tous.

  1. "Abbaye de Balerne, site unique, hydraulique élémentaire",
    Cîteaux, Commentarii Cistercienses, 2020, t. LXXI, p. 155-168, ill.

Parmi les sites cisterciens européens, aucun n’est comparable à celui de Balerne. Situé à 4 km de Champagnole (Jura), le monastère était niché au sein d’une petite reculée. Le plateau calcaire qui l’enveloppe constitue un vaste bassin versant recueillant les eaux qu’un substrat karstique dirige vers des résurgences. Ses hautes falaises offrent une clôture naturelle. N’en est conservé qu’un élégant pavillon correspondant à la moitié sud-ouest du carré régulier reconstruit au XVIIIe s. Des canaux souterrains ou à ciel ouvert y livrent une eau abondante. L’hydraulique se révèle d’une totale simplicité : ni chapelets d’étangs-viviers, ni savantes dérivations, ni puissants bâtiments. Seulement le strict minimum pour le quotidien : un moulin pour la mouture des grains, un étang pour la pêche des poissons, une scierie pour le façonnage du bois.

  1. *. "Eau et hydraulique à l’abbaye de Beaupré-sur-la-Lys (XIIIe-XXe s.)",
    Les chemins de l’eau. Les réseaux hydrauliques des abbayes cisterciennes du nord de la France et de la Wallonie, Amay, 2004, p. 17-28, ill.

Points sur le rôle de l’eau dans le transfert de la communauté sur le site de Beaupré, l’aménagement du monastère et le quotidien des religieuses. Regeste des documents écrits et illustrés.

  1. *. "Ob aquarum penuriam, note sur le transfert de Cîteaux", Annales de Bourgogne, 2004, t. LXXVI, p. 349-357.

Commentaire, → section II.

  1. *. "Note sur la brasserie de l’abbaye cistercienne de Marquette (XVe-XXe s.)",
    Autrefois, [Revue du Cercle historique d’Aubers-en-Weppes], juin 2002, no 66, p. 3-16, ill.

Commentaire, → section V.

  1. *. "Eau et hydraulique à l’abbaye cistercienne de Marquette (XIIIe-XXe s.)",
    - Inquirens subtilia diversia, Dietrich Lohrmann zum 65. Geburtstag, Aachen, 2002, p. 425-444, ill.
    - Les chemins de l’eau. Les réseaux hydrauliques des abbayes cisterciennes du nord de la France et de la Wallonie, Amay, 2004, p. 87-92, ill.

Commentaire, → section V.

 

Métallurgie

  1. "Moines et métallurgie dans la France médiévale. Journées d’étude, Paris, 13-14 mars 1987",
    Cîteaux, Commentarii Cistercienses, 1987, t. XXXVIII, p. 340-341.

Les trois quarts des seize communications présentées concernent les cisterciens, surtout en Bourgogne, Champagne, Franche-Comté et Lorraine. Résultats des recherches pluridisciplinaires sur le bâtiment de la forge de Fontenay. Présentation résumée de chacune et perspectives des études sur le sujet.

  1. "Notes bibliographiques sur la sidérurgie cistercienne française au Moyen-Age",
    Cîteaux, Commentarii Cistercienses, 1976, t. XXVII, p. 279-285.

Comptes rendus d’une demi-douzaine d’études parues sur le sujet depuis 1960 : cartulaire de la sidérurgie française, Lorraine, Champagne et Clairvaux.

  1. *. "Les archives cisterciennes antérieures à 1350 des comté et duché de Bourgogne et leurs apports à l’histoire de la métallurgie",
    Moines et métallurgie dans la France médiévale, Paris, 1991, p. 143-177, ill.

Cet article fait suite à la publication des textes comtois (→ no 44) et duchois (→ no 70) commentés ci-après, livrant des renseignements sur la métallurgie cistercienne entre les milieux du XIIe et du XIVe s. Une première partie présente les sources utilisées, montre la nécessité d’un contrôle strict et rapporte sur un tableau général les données recueillies. La deuxième explique comment, entre 1150 et 1200, les cisterciens passèrent de l’autarcie à l’essor puis, dans les deux premiers tiers du XIIIe, de l’expansion à l’équilibre avant que vienne le temps moins bien cerné de la défensive puis du repli (1290-1350). La troisième rassemble les renseignements réunis sur la métallurgie médiévale en tant que telle : localisation assez bien connue (carte), dispositions juridiques citées çà et là, techniques toujours à peine entrevues.

  1. *. "Documents franc-comtois (1186-1349) pour servir à l’histoire de la sidérurgie cistercienne au Moyen-Age",
    Mélanges... Anselme Dimier, art. no 147, t. II, vol. 3, Pupillin, 1984, p. 63-71, ill.

Jusqu’à la fin du XIXe s., le travail du fer fut l’une des principales activités industrielles de la Franche-Comté ; et dès le XIIe, cette province fut l’une des plus marquées par l’ordre de Cîteaux. Aussi est-il surprenant de ne trouver que huit documents cisterciens s’y rapportant antérieurement à 1350. Edition critique et carte. Une enquête sur ceux postérieurs, beaucoup plus nombreux, reste à mener.

  1. *. "Documents bourguignons (vers 1150-1312) pour servir à l’histoire de la sidérurgie cistercienne au Moyen-Age",
    Annales de Bourgogne, 1988, t. LX, p. 20-63.

Article faisant le pendant au no 44 ci-dessus, concernant cette fois le duché de Bourgogne. Publication critique de trente textes tirés des chartriers d’Auberive, Longuay, Cîteaux, Clairvaux et La Bussière où il est question du travail du fer. Ebauche de bilan prospectif.

 

Sel

  1. *. "Notes et documents pour servir à l’histoire du sel de Grozon au Moyen-Age : les archives cisterciennes (1147-1374)",
    Mélanges… Anselme Dimier, art. no 180, t. II, vol. 4, Pupillin, 1984, p. 591-606.

Loin derrière Salins et Lons-le-Saunier, Grozon fut la troisième source salifère du comté de Bourgogne au Moyen-Age. Présentation et édition critique de seize textes tirés principalement du fonds de l’abbaye de Rosières et livrant de nouveaux renseignements sur les attitudes successives des cisterciens comtois vis-à-vis du sel.

  1. "Le sel et les salines de Lons-le-Saunier au Moyen-Age : les archives des ordres cistercien et cartusien",
    Lons, ville d’eaux, Lons-le-Saunier, 1988, p. 25-33, ill.

L’histoire du sel lédonien au Moyen-Age reste à écrire en raison de l’exceptionnelle dispersion de ses archives. Sur environ 500 documents qui devraient pouvoir être réunis sur le sujet, au moins la moitié se cache dans les chartriers cisterciens épars (225 pièces alors retrouvées) ou cartusiens (environ 25) des deux Bourgogne. Carte de la zone d’influence des salines lédoniennes et des routes du sel cartusien aux XIIe et XIIIe s.

  1. "Les mesures du sel à Lons-le-Saunier au Moyen-Age, première approche",
    Les Cahiers de métrologie, 1990, t. VIII, p. 21-36.

A partir d’environ 250 documents, cisterciens pour la plupart, premier essai de mise au point sur les mesures de la saumure et du sel. Rares sont les informations antérieures à 1170 et sur le sel lui-même ; abondantes sont celles des années 1170-1300 et sur l’eau salée. Soixante seilles ou seaux font une montée, unité correspondant à la quantité de saumure nécessaire pour la cuite quotidienne d’une installation ; six montées font une chaudière, unité comptable d’exploitation hebdomadaire, le dimanche étant jour férié. Pour le sel, à la série salignon/pain, sac/bénate, charge déjà connue à Salins, il n’est pas possible d’attribuer une valeur exacte.

  1. *. "Notes et documents pour servir à l’histoire du sel de Lons-le-Saunier au Moyen-Age : les archives de l’abbaye d’Auberive (1225-1294)",
    Les Cahiers haut-marnais, 3e trim. 1990, no 182, p. 1-21.

Malgré son éloignement d’environ 130 km, Lons-le-Saunier fut, avant l’essor plus tardif de Salins, l’un des centres salicoles les moins distants de l’abbaye lingonne. De là l’existence d’une vingtaine de documents conservés dans son chartrier, moitié en originaux, moitié en copies. Auberive ne s’installe que tardivement en Comté, en achetant le temporel de Clairvaux ayant préféré après coup la Lorraine et une partie de celui de Rosières, maison pauvre se fournissant au petit puits voisin de Grozon. En une quinzaine d’années, l’abbaye se dote d’un patrimoine salicole complet : eau salée, chaudière, main-d’œuvre, maisons en ville, exemptions fiscales, non sans difficultés parfois. Mais avant 1294, l’ensemble est accensé à un particulier. Apports des chartes à l’histoire du sel lédonien, notamment sur les plans juridique et financier. Edition des textes en annexe.

  1. *. "Notes et documents pour servir à l’histoire du sel de Lons-le-Saunier au Moyen-Age : les archives de l’abbaye de Balerne (1170-1267)",
    Travaux… de la Société d’émulation du Jura, 1975-1976, p. 33-126, ill.

Près de cinquante actes ou mentions permettent d’en apprendre sur le puits, l’eau salée, ses mesures, les techniques salicoles, les détenteurs, les modes de transmission et la réglementation du précieux liquide. L’abbaye se dote dès 1150-60 d’un temporel destiné à satisfaire ses besoins ; à partir de 1190, à la suite de dons ou d’achats, les religieux doublent leur quantité de muire, possèdent des maisons et une berne près du puits ; les années 1230-45 voient un second doublement de la quantité l’eau salée, l’acquisition de nouvelles installations de cuite, la recherche systématique de franchises fiscales, la possession de nombreuses maisons, le tout presque toujours monnayé. On ne sait rien du devenir de ce patrimoine avant que les salines disparaissent au début du XIVe s. Edition des textes en annexe.

  1. *. "Notes et documents pour servir à l’histoire du sel de Lons-le-Saunier au Moyen-Age : les archives de l’abbaye de Clairvaux (1173-1234)",
    Histoire de Clairvaux. Actes du colloque, Bar-sur-Aube et Clairvaux, 22-23 juin 1990, Bar-sur-Aube, 1991, p. 303-320.

La situation géographique de Clairvaux impliquait que l’abbaye fût tiraillée entre Manche, Lorraine et Franche-Comté pour son approvisionnement en sel. Deux douzaines de documents renseignent sur les politiques suivies dans ce domaine avant le milieu du XIIIe s. La moitié concerne Lons-le-Saunier où le monastère s’implante dès 1173 et constitue un patrimoine salicole assez complet pour satisfaire ses besoins. Mais vingt ans plus tard, Clairvaux se tourne vers le Saulnois lorrain, plus proche, cédant peu après ses biens et ses droits lédoniens à Auberive. Edition des textes en annexe.

  1. *. "Notes et documents pour servir à l’histoire du sel de Lons-le-Saunier au Moyen-Age : les archives de l’abbaye de Theuley (1173-1294)",
    Terroir, Revue de la Société historique et touristique de Fontaine-Française, 1er sem. 1991, no 102, p. 11-19, ill.

Cinq documents seulement permettent d’entrevoir comment l’abbaye se dote entre 1173 et 1213 de droits sur la source salée, d’installations de cuite et d’un relais sur place, nécessaires à son approvisionnement en sel. Mais bien avant la fin du XIIIe s., les moines n’exploitent plus eux-mêmes ce temporel. Edition des textes en annexe.

  1. *. [Notes et] documents pour servir à l’histoire du sel de Lons-le-Saunier au Moyen-Age : les archives de l’abbaye du Miroir (vers 1170-vers 1300)",
    Papauté, monachisme et théories politiques. Mélanges Marcel Pacaut, t. II, Lyon, [1994], p. 653-667.

Une douzaine et demie de chartes ou de mentions apportent une pierre supplémentaire à la redécouverte du sel lédonien médiéval : trois seulement proviennent du fonds actuel du Miroir, huit de celui de Cîteaux, abbaye à laquelle Le Miroir fut rattaché au début du XVIIe s., trois ont été publiées dans l’Histoire de la maison de Coligny de Bouchet, trois enfin ont été glanées çà et là. Edition des textes en annexe.

  1. "Les cisterciens, industriels du sel ? Le cas de Lons-le-Saunier (vers 1150-vers 1320)",
    Actes du colloque L’industrie cistercienne, Troyes, 1er-5 septembre 2015, Troyes, 2019, p. 69-97, ill.

Comté de Bourgogne et Lons-le-Saunier ont été retenus pour tenter de répondre par le biais de l’exploitation du sel à la question sous-jacente de ce colloque : les cisterciens peuvent-ils ou non être qualifiés d’industriels ? Fruit des cinq articles précédents élargis à une recherche conduite dans une vingtaine d’autres chartriers cisterciens comtois, bourguignons et champenois, cette étude est fondée sur quelque 300 textes constituant à eux seuls les deux tiers de la documentation susceptible d’être rassemblée sur le sel lédonien médiéval. Après d’obscurs débuts, il faut attendre 1170 pour constater la volonté des comtes de donner au Puits salé une nouvelle dimension leur assurant de solides revenus et le souci des abbayes masculines de se procurer à la manière d’entrepreneurs de façon sûre et régulière le sel nécessaire à leurs communautés et à leurs troupeaux. Une douzaine d’entre elles bénéficièrent d’eau salée, de franchises fiscales et de main-d’œuvre spécialisée, installèrent des relais dans la ville et se dotèrent d’un temporel à l’entour. Les plus lointaines et les plus pauvres ne tardèrent guère à quitter la cité où les plus proches et les plus puissantes s’enracinèrent davantage pour atteindre avant 1215 dans le cadre d’un faire-valoir direct un stade commercial générateur de quelques conflits violents mais brefs nés des jalousies comtales. Après une pause jusque vers 1230 et probablement par mise en valeur indirecte, elles accédèrent pendant les trente ans du principat de Jean de Chalon au rang de véritables négociants financiers en sel, soucieux de trouver par de lourds placements les revenus destinés à compenser l’érosion de leurs donations, devenant ainsi les rentiers du sel en même temps qu’ils se transformaient en rentiers du sol. En sorte qu’à s’en tenir aux deux seuls modes possibles de mise en valeur, ce sont seulement deux époques tranchées qu’on entrevoit, avec passage de l’une à l’autre entre ces deux millésimes. Mal connu, le dernier demi-siècle de cette aventure fut ensuite dominé par les troubles incessants de l’histoire comtoise, le déclin irréversible de la source et l’effacement des communautés pour lesquelles le sel lédonien devint même une charge à gérer. La cessation de l’exploitation du Puits salé peu avant 1320 sanctionna une fin de présence active à Lons en réalité consommée bien plus tôt. A travers ce cas d’espèce, peut-on dès lors qualifier les cisterciens d’industriels au sens strict ? A une exception personnelle près, nulle part n’a été décelée trace de compétences ou d’innovations techniques particulières ; mais comme presque toujours à la réserve capitale que ce type d’informations reste résolument hors du champ ordinaire de la documentation. A l’interrogation assurément trop carrée posée en titre de ces pages, n’a donc pu être répondu que de manière incomplète et nuancée.

  1. *. Le Puits salé et sel de Lons-le-Saunier au Moyen-Age (vers 1150-vers 1320) à travers les archives cisterciennes, Devecey, 2020, 192 p., ill.

Augmentée des aspects purement techniques, synthèse présentée dans l’article ci-dessus, suivie d’un regeste des textes retrouvés, de l’édition de deux douzaines de documents inédits les plus intéressants et de tableaux récapitulatifs prosopographiques et thématiques.

 

Viti-viniculture

  1. - "L’ordre de Cîteaux, les vignes et le vin, en Bourgogne et au-delà",
    Histoire et images médiévales, fév.-avril 2008, no 12, p. 24-35, ill.
    - "L’ordre de Cîteaux, les vignes et le vin, l’exemple bourguignon",
    Vigne, vin et aventures humaines. Rencontres du clos Vougeot 2008, Dijon, 2009, p. 83-92.

Article grand public reproduisant l’essentiel des p. 55-61 du livre répertorié ci-après sous le no 190 et commenté en section VI.

  1. "Cîteaux et les cisterciens, la vigne et le vin en Bourgogne",
    Histoire antique et médiévale, sept.-oct. 2009, hors-série no 20, p. 62-65, ill.

Version raccourcie du précédent (→ no 187).

  1. "Cîteaux et les cisterciens, la vigne et le vin dans la côte bourguignonne",
    Les climats du vignoble de Bourgogne comme patrimoine mondial de l’humanité, Dijon, 2011, p. 145-152.

Mouture adaptée et élargie au thème des climats et de l’exemplarité de la Côte bourguignonne en vue d’un classement de prestige amplement justifié.

  1. [Participation à]
    La grande histoire du vin, DVD, Obernai, 2010.

Dans la salle du cellier du clos de Vougeot, exposé oral sur la place des cisterciens dans l’histoire viticole européenne.

  1. *. "Dijon : du nouveau sur le ‘cellier’ de Clairvaux (…1190-1230…)",
    Mémoires de la Commission des antiquités du département de la Côte-d’Or, 2005-2011 [2014], t. XLI, p. 79-160.

Commentaire, → section VI.

  1. *. "Le cellier et la cuverie du Clos de Vougeot (Côte-d’Or), les apports de la dendrochronologie (XIIe-XVIIIe s.)",
    Revue archéologique de l’Est, 2006, t. LV, p. 257-278, ill.

Commentaire, → section V.

  1. *. Le château et le clos de Vougeot, cellier de l’abbaye de Cîteaux,
    The Clos and the Château of Vougeot, Cellier of the Abbey of Cîteaux,
    Nuits-Saint-Georges, 2008, 222 p., ill.

Commentaire, → section VI.

  1. - Le château du clos de Vougeot,
    - The Château du Clos de Vougeot,
    Schloss Clos de Vougeot,
    Nuits-Saint-Georges, 2013-2016, 32 p., ill.

Commentaire, → section VI.

  1. "Jalons pour une histoire du clos de Vougeot..., autour des origines",
    Tastevin en main, 2e sem. 1997, no 105, p. 50-51, ill.

Commentaire, → section II.

  1. "Les pressoirs [du clos de Vougeot] dévoilent enfin leurs secrets",
    Tastevin en main, 1er sem. 2007, no 124, p. 30-31, ill.

Commentaire, → section V.

  1. "Enigmatique livre de comptes et mystérieuses augettes",
    Tastevin en main, 1er sem. 2008, no 126, p. 20-21, ill.

Commentaire, → section V.

  1. "Le voile se lève sur les origines du cellier",
    Tastevin en main, 1er sem. 2009, no 128, p. 18-21, ill.

Commentaire, → section V.

  1. *. "Les deux visages du cellier et du clos de Vougeot (1125/1150 et 1175/1200)",
    Annales de Bourgogne, 2009, t. LXXXI, p. 5-54, ill.

Commentaire, → section II.

  1. *. "Un étonnant plan du clos de Vougeot",
    Tastevin en main, 1er sem. 2011, no 132, p. 42-44, ill.

Commentaire, → section I.

  1. "A la redécouverte du cellier originel",
    Tastevin en main, 2e sem. 2011, no 133, p. 38-39, ill.

Commentaire, → section II.

  1. *. "[En Champagne,] Le cellier de Clairvaux à Colombé-le-Sec, nouvelle documentation (… 1190-1230…), nouvelle datation",
    Héritages. Actes des Universités d’hiver de Saint-Mihiel 2012, Annales de l’Est, no spécial 2013, p. 109-198, ill.

Commentaire, → section VI.

  1. *. Histoire de la terre de Glénon [Jura, Arbois], t. I (967-1445) : le hameau de Glénon et la grange de l’abbaye cistercienne de Balerne, Dijon, Faculté des lettres, maîtrise, 1969, 308 p., ill., ms. inédit.

Commentaire, → section III.

  1. *. "De la ‘villa carolingienne’ à la grange cistercienne : le cas de la terre de Glénon (Arbois, Jura), du milieu du Xe à la fin du XIIe siècle.",
    Villa - curtis - grangia. Economie rurale entre Loire et Rhin, de l’époque gallo-romaine au XII-XIIIe siècle, [Actes du] XVIe colloque d’historiens français et allemands, Xanten, 28 septembre-1er octobre 1980, München-Zürich, 1982, p. 164-184, ill. (Beihefte der Francia, 11).

Commentaire, → section III.

  1. *. "Contribution à l’histoire du vignoble d’Arbois : le cellier de Glénon et le temporel de l’abbaye cistercienne de Balerne (fin XIIe-milieu XIVe s.)",
    L’Eglise, la vigne et le vin dans le massif jurassien. Actes de la Table ronde, Lons-le-Saunier, avril 1990, Lons-le-Saunier, 1991, p. 11-41, ill.

Commentaire, → section III.

  1. *. "Chargé d’histoire, le lieu-dit ‘A la Balâne’ ne doit pas disparaître du cadastre de Pupillin", Les Dépêches, éd. Jura, 6-7, 12, 24 et 25 janvier 1973, ill.

Commentaire, → section III.